Exposition Tracés électriques à la Villa Tamaris
« Tracés » explore les lignes telles qu’on les voit sans les voir. Les déambulations à Bangkok, Moscou, Toulouse ou en rases campagnes peuvent témoigner, si l’on y pose son œil, de chemins directeurs vers l’infini du ciel. Notre regard se perd, mais comme un funambule à l’envers, les fils et les câbles d’apparence communs, deviennent les points de repères de nos yeux.
Les yeux parcourent en conséquence ce qu’a accepté de nous laisser voir Claude GASSIAN. Parfois un sursaut, un nœud incongru ou un lancinent arrondi emmènent l’œil à de vagues interprétations. On y voit des oscillations, des cordes d’instruments, un dialogue, un fabuleux désordre ou simplement, le néant. Mais chaque image de la série semble avoir son sens, son importance.
Comme un certain équilibre. Comme un équilibre certain. Ce travail de Claude GASSIAN est là, empreint de douceur ou de rêveries flottantes dans des contextes de voyages et d’excursions que l’on penserait plus « Rockambolesques » : le photographe a en fait vécu 5 décennies de carrière avec ce goût paradoxal pour la pondération extrême et les actes audacieux voire ‘gonflés’. Jonglant des tournées des Rolling Stones à celles de Goldman, de Léonard Cohen à celles de Matthieu Chédid. L’homme est en effet mieux connu pour être photographe d’artistes et de musiciens…
Au fur et à mesure des années, il a gardé jalousement cette série fil rouge dans du coton humide. Série qui s’est déroulée comme des parallèles, comme entre parenthèses. Cette série était désormais en instance d’éclosion, à la Villa Tamaris…
Maxime Authier